Corps de texte : En ce moment, il est facile de baisser la garde.

Céder — pour un temps — et essayer de ne pas laisser la pandémie en cours nous priver de moments plus intimes de contact étroit avec ceux dont nous nous sommes privés.

Mais cette guerre contre la COVID-19 n’est pas terminée, tant s’en faut. Et cette chronique, qui j’espère ne sera pas un autre prêche sur la façon dont vous devriez vous comporter, parce que vous avez déjà tous fait tant de choses – est juste un rappel qu’il est maintenant facile d’oublier l’ennemi et de laisser une porte ouverte.

Nos actions dans le jardin, sur la terrasse d’un restaurant ou en saluant des amis dans un parc par une belle journée d’été se répercutent sur tous les autres moments de notre journée, ainsi que sur les nombreuses personnes que nous rencontrons ou que nous croisons dans un train ou un autobus du réseau GO.

Metrolinx a commencé l’année 2020 en lançant son plan d’intervention en cas de pandémie — nous avons parlé de nos efforts à de nombreuses reprises dans Info Metrolinx (lien).

Il y a six mois jour pour jour que la première personne au Canada a été déclarée positive pour le Coronavirus. Aujourd’hui, plus de 116 000 personnes ont été déclarées positives et, tragiquement, près de 9 000 sont mortes de ce virus.

Pendant plus de 130 jours, des jours de solitude parfois atroce, nous avons suivi fidèlement les conseils de nos responsables de la santé publique. C’est une longue période, avec peu ou pas d’étreintes ou de poignées de main, de fêtes ou de célébrations, de visites ou de contacts soutenus avec nos collègues, notre famille et nos amis qui nous nourrissent, nous divertissent, compatissent avec nous et nous soutiennent tout au long de notre vie, dans les meilleurs moments, mais surtout dans les pires.

Nous avons tous été privés de contact et de relations.

Nous avons manqué tous les mariages, les remises de diplômes, les vacances et les enterrements habituels.

Aucun appel par vidéoconférence ne pourra jamais remplacer le pouvoir de guérison d’une simple étreinte chaleureuse.

J’ai perdu une de mes jeunes sœurs juste avant le confinement, et notre Jenny reste non enterrée et le deuil de ma famille se fait dans l’isolement sans la boucler communautaire qu’un enterrement facilite.

Il ne fait aucun doute que la vie a été dure — surtout pour ceux qui sont en première ligne. Beaucoup de gens ont vraiment souffert, ont perdu des proches à cause de ce virus, ont perdu des revenus à cause de la perte de leur emploi ou ont perdu un foyer ou une relation stable. Notre santé mentale collective a pris un coup et beaucoup se sentent blessés.

Nous sommes épuisés par tout cela et désirons éprouver un sentiment de sécurité et de paix que seuls nos amis et notre famille peuvent nous procurer.

Je comprends cela. Je ne veux rien de plus. Je suis une personne extravertie qui s’épanouit autour de personnes intelligentes, créatives, drôles et passionnées — comme nos clients et notre personnel. Tous me manquent.

Mais il y a tant à perdre si nous laissons notre épuisement céder au désir de jeter les règles de santé sous, eh bien, l’autobus.

Les responsables de la santé publique ont constaté des tendances inquiétantes ces derniers temps : bien que nous ayons continué à faire des progrès pour réduire la transmission, le nombre de personnes qui contractent le virus persiste et les jeunes représentent maintenant la moitié des cas en augmentation, peut-être liés à des fêtes à domicile ou à d’autres grands rassemblements.

Convaincre nos jeunes d’utiliser la protection a toujours été un défi auquel nous avons souvent échoué lamentablement. Les comportements à risque ne sont cependant pas réservés aux seuls fringants.

La COVID ne prend pas de vacances d’été, donc nous tous, jeunes et moins jeunes, ne devons pas baisser notre garde. Metrolinx n’a pas baissé la garde.

Notre quarantaine d’actions de sécurité, telles que le nettoyage approfondi de l’ensemble du réseau, la mise à disposition d’un grand nombre de désinfectants pour les mains, la mise en place de kiosques de santé dans les gares et d’autres campagnes de marketing pour aider à éduquer les clients, l’ajout d’écrans et de barrières de protection entre les sièges des trains et des autobus, l’orientation dans les gares, le port du masque et d’autres EPI par le personnel, et bien d’autres encore, restent en place pour continuer à protéger nos clients et notre personnel tant que la pandémie persistera.

Metrolinx reste engagé à 100 % à faire tout ce qui est nécessaire pour que nous continuions à stopper le virus dans sa course.

Nous avons besoin que nos clients restent eux aussi sur leurs gardes.

Au début de la pandémie, les gens ont suivi les conseils de santé publique et le nombre d’usagers a chuté de 90 % sur les lignes du réseau GO et de l’UP Express, un niveau sans précédent après une croissance constante d’année en année.

Aujourd’hui, alors que l’économie commence à reprendre, les gens reviennent au service GO et UP. L’achalandage a augmenté de 50 %, mois après mois. Cela signifie que les gens font confiance aux procédures de sécurité que nous avons mises en place. C’est une bonne nouvelle.

Avec l’augmentation de l’achalandage et l’éloignement physique qui devient de plus en plus un défi pour nos services, le port du masque est essentiel pour que les gens se sentent plus en sécurité sur leur trajet et pour limiter la transmission du virus. C’est pourquoi nous l’avons rendu obligatoire. Et nos clients ont répondu qu’ils sont de bons partenaires et que la plupart d’entre eux portent fidèlement leur masque facial ou non médical. C’est encore une bonne nouvelle.

Les responsables de la santé publique nous ont dit que le fait de se couvrir le nez et la bouche n’est qu’un moyen parmi d’autres de ralentir la propagation et qu’il est le plus efficace lorsqu’il s’ajoute à toutes les autres mesures.

Continuez à rester chez vous si vous êtes malade ou si vous pensez avoir été exposé. Faites-vous tester. C’est facile, juste un peu inconfortable dans la région du nez, et le test est facilement et rapidement disponible.

Je ne voudrais pas faire éclater votre bulle, mais choisissez judicieusement le nombre de personnes que vous laissez entrer dans votre entourage. Vous ne voulez pas que ce moment de gloire, de retrouvailles avec des amis devienne un regret et une mise en garde pour les autres.

Gardez tout le monde à l’extérieur de votre cercle à une certaine distance, plus précisément à deux mètres chaque fois que cela est possible.

Lavez-vous fréquemment les mains. Frottez-les comme si vous veniez de ramasser les excréments de votre toutou. Cela me convient mieux que la chanson d’anniversaire. Utilisez aussi du désinfectant pour les mains — vous en trouvez partout maintenant. Gardez-en dans votre sac à main ou votre veste et ajoutez des lingettes désinfectantes. C’est souvent aussi facile d’en trouver dans les magasins que du papier toilette.

En ouvrant vos bulles sociales, recevez des visites à l’extérieur. Profitez du beau temps. C’est bon pour l’âme. Et l’air frais réduit la capacité du virus à se propager.

Aussi horrible que soit le bilan des maladies et des décès, les pertes auraient pu être bien plus élevées si vous n’aviez pas pris l’engagement de protéger la santé publique tout au long de cette pandémie.

Vous avez sauvé des vies.

Il est temps maintenant de renouveler votre détermination. Les célébrations, les adieux publics et la guérison viendront avec le temps.

Je porte un masque et je me lave les mains pour que ma grande famille puisse enfin être réunie et que ma sœur Jenny puisse enfin se reposer.

Quelle que soit votre motivation, continuez à faire ce qu’il faut, car des vies en dépendent.