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Évolution des liens de transport entre la région York et Toronto

Des décennies de progrès dans les transports ont préparé le prolongement vers le nord du métro Yonge

27 nov. 2024

Bâtir l’avenir des transports en commun signifie comprendre l’évolution des liaisons au fil du temps. Toronto et la région de York partagent une longue et riche histoire de correspondances de transport en commun qui ont été façonnées par l’innovation et la demande croissante. 

Cette histoire commune de progrès nous a menés au prolongement vers le nord du métro Yonge, qui étendra le service de la ligne 1 du TTC d’environ huit kilomètres vers le nord afin de créer des correspondances de transport en commun plus fluides dans les communautés du nord de Toronto et de la région de York. Pour vraiment apprécier ce qui nous attend, jetons un coup d’œil à certains des jalons importants du transport en commun qui nous ont menés jusqu’ici : 

La charrue avant les bœufs

Williams Omnibus devant l’Hôtel Red Lion, rue Yonge. (Peinture d’Owen Staples, gracieuseté de la Bibliothèque publique de Toronto)

À la fin des années 1700, les options de transport dans ce qui était alors connu sous le nom de la Ville de York, aujourd’hui Toronto, étaient extrêmement limitées. Les résidents fortunés pouvaient se déplacer à cheval ou louer des diligences privées, mais aucun service accessible au public n’était disponible à Toronto ni dans la plupart des régions du monde.  

Ce n’est que dans les années 1800 que l’idée des transports publics partagés a pris racine en Grande-Bretagne avec le développement de l’omnibus (un mot latin signifiant « pour tous », et la raison pour laquelle nous les appelons des bus). Ces calèches tirées par des chevaux transportaient plusieurs passagers, les emmenant le long de trajets désignés pour un prix abordable.  

L’idée a explosé en Europe et, en 1849, l’ébéniste et entrepreneur H. Burt Williams a lancé le tout premier service d’autobus public à Toronto à partir de son magasin, situé au 140, rue Yonge. Ce n’était pas seulement une première pour la ville; c’était aussi le tout premier service du genre dans tout le Canada. 

Les voitures tirées par des chevaux circulant sur des rails métalliques étaient autrefois le moyen le plus rapide et le plus facile de se déplacer sur la rue Yonge. (Archives de la Ville de Toronto)

Le service d’autobus de Williams a été un tel succès qu’il a accumulé une flotte plus importante et a assuré le service toutes les quelques minutes. Mais, avec le temps, ces omnibus commençaient à paraître démodés. Ils seraient éventuellement remplacés par un autre développement dans le transport équin : le tramway hippomobile.  

Ces carrosses étaient essentiellement des tramways tirés par des chevaux qui circulaient le long de rails métalliques, offrant un déplacement plus rapide et plus facile que l’omnibus à roues de charrette. Des rails ont été posés sur la rue Yonge et en 1861, une nouvelle flotte de tramways tirés par des chevaux a été nommée la ligne de tramway Yonge. Cela est devenu la toute première ligne de tramway au Canada, et à mesure que la technologie progressait et que la demande augmentait, elle s’améliorait rapidement pour répondre aux besoins de transport en commun de la population. 

Un âge électrique

Construit en 1922, le terminal de Glen Echo permettait aux navetteurs de faire une correspondance entre les tramways de la rue Yonge et les autres services de transport en commun. (Bibliothèque et Archives Canada)

Avec la population de la ville en plein essor, de nouvelles infrastructures ferroviaires ont été installées pour répondre à la demande croissante. Les avancées technologiques ont permis l’électrification des tramways, permettant ainsi un service plus fiable qui pourrait s’étendre au-delà des limites de la ville à l’époque. En 1897, le Metropolitan Street Railway de Toronto a été prolongé vers le nord jusqu’à Richmond Hill, établissant ainsi une artère principale précoce du transport nord-sud entre Toronto et ce qui était alors le comté de York. La ligne a contribué à stimuler la croissance et encouragé l’activité économique dans les communautés le long du trajet. 

Les premiers centres de transport en commun comme celui de Glen Echo, situé au nord de Yonge et Lawrence, sont devenues des points de correspondance importants, permettant aux navetteurs de passer des tramways aux autobus et aux lignes de trolley desservant ce qui est maintenant la région de York, Richmond Hill et au-delà. Ces correspondances ont joué un rôle important alors que Toronto et ses environs se développaient et posaient les bases du réseau de transport en commun moderne d’aujourd’hui. 

L’ère du métro

Le tout premier métro du Canada, alors connu sous le nom du métro Yonge, transportait les voyageurs entre la gare Union et Eglinton, avec dix autres arrêts intermédiaires. (Archives de la Ville de Toronto)

Bien que le transport en commun rapide souterrain existait dans des villes comme Londres et New York depuis la fin des années 1800, il faudrait plus de 90 ans pour qu’un système similaire arrive au Canada.  

Ce jalon serait atteint en 1954, lorsque le tout premier système de métro du pays a officiellement ouvert, fonctionnant sur un mélange de voies souterraines et aériennes. Opéré par la Toronto Transit Commission (TTC) nouvellement créee, la ligne de métro Yonge inaugurale (qui fait maintenant partie de la Ligne 1) a réduit la congestion routière, amélioré les temps de trajet et soutenu de nouveaux lieux de résidence et de travail sur son itinéraire, qui s’étendait entre les stations Union et Eglinton. Des travaux d’expansion supplémentaires dans les années 1970 ont permis d’amener le métro à la station Finch. 

Le prochain chapitre

Le prolongement vers le nord du métro Yonge étendra le service de la ligne 1 de la station Finch à Richmond Hill. (Image de Metrolinx)

Le prolongement vers le nord du métro Yonge permettra d’étendre encore davantage les correspondances de transport en commun entre la région de York et Toronto. Le prolongement amènera le métro de la ligne 1 de la TTC presque huit kilomètres vers le nord à partir de la station Finch, ajoutant cinq nouvelles stations pour desservir les communautés de North York, Vaughan, Markham et Richmond Hill. 

Avec des liaisons rapides et pratiques vers les lignes de transport local et régional, le prolongement facilitera les déplacements des habitants de la région de York et de Toronto vers des destinations partout dans la région. Le projet rendra également les déplacements plus abordables, notamment grâce au programme de tarif unique de l’Ontario qui offre des transferts gratuits entre la TTC, GO et York Region Transit. 

Les travaux sur le prolongement vers le nord du métro Yonge sont déjà en cours. Les premières mises à niveau à la station Finch sont terminées et les services publics sont en cours de déplacement le long du trajet pour garantir que les travaux de construction futurs puissent continuer sans problème. Metrolinx cherche également un partenaire en travaux de construction pour concevoir et construire les nouveaux tunnels, ce qui est une partie importante pour donner vie au projet.  


par Shane Kalicharan Metrolinx editorial content advisor

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