Metrolinx déploie le code Morse dans sa stratégie de protection des oiseaux dans le cadre du programme d’électrification

Dans le cadre de l’expansion de GO, Metrolinx électrifiera la majeure partie de son réseau.

4 mai 2021

Point-point-tiret-tiret, cette conception du service est destinée à attirer l’attention ainsi que les yeux dans le ciel.

Metrolinx, de concert avec la ville de Toronto et d’autres agences de la RGTH, a travaillé à l’élaboration d’une conception de barrières sur les ponts afin de protéger les gens contre le réseau aérien d’électrification – les fils aériens qui serviront à alimenter en électricité les futures véhicules légers sur rail.

Ces barrières seront souvent transparentes pour maintenir la vue depuis les ponts et améliorer la sécurité des piétons et des cyclistes.

Bien que ces barrières protectrices constituent un élément de sécurité important, les panneaux transparents présentent également un danger potentiel pour les populations d’oiseaux migrateurs et locales.

Voici un exemple de l’endroit où ces barrières protectrices seront installées sur les ponts actuels. (Image de Metrolinx)

Contrairement aux humains, les oiseaux n’ont pas la capacité naturelle de percevoir le verre clair comme un objet solide, surtout s’il se trouve sur leur trajectoire de vol.

Selon des estimations récentes du Avian Conservation and Ecology Journal, environ 25 millions d’oiseaux meurent chaque année de collisions de fenêtres au Canada et un grand nombre de ces décès surviennent à Toronto.

Pour protéger les oiseaux de ces barrières vitrées transparentes, Metrolinx développe des modèles conviviaux pour les oiseaux en utilisant le code Morse – c’est exact, la méthode de codage de télécommunication emblématique qui a été développée pour la première fois dans les années 1800.

Les panneaux transparents auront une série de points et de tirets, créant des lignes qui s’étireront verticalement.

C’est à cela que ressemblera le code Morse. C’est un concept unique qui a une signification symbolique, tout en répondant aux critères techniques de la ville de Toronto. (Image de Metrolinx)

« Le chemin de fer transcontinental et le télégraphe sont des symboles durables de l’histoire canadienne », explique John Potter, directeur de la division de conception de Metrolinx.

« Ce qui est moins connu, c’est le rôle du télégraphe dans le contrôle des trains remontant aux années 1850. »

Selon Potter, le télégraphe permettait aux compagnies de chemin de fer de gérer leurs horaires et d’utiliser leurs voies plus efficacement.

Aujourd’hui, près de 170 ans plus tard, le code Morse est utilisé pour communiquer indirectement avec les oiseaux, leur faisant savoir de ne pas voler dans le verre.

Le design a une qualité intemporelle et abstraite avec l’objectif principal de protéger les piétons et les oiseaux. Le rendu ci-dessus illustre à quoi ressemblera la barrière avec les panneaux de verre installés. (Image de Metrolinx)

Ces modèles offriront également un avantage supplémentaire en aidant à masquer la saleté et les projections de sel sur les routes. Pour plus de cohérence, les mêmes motifs seront également appliqués aux panneaux opaques.

De plus, le code Morse sur les barrières vitrées indiquera les noms des endroits régionaux desservis par Metrolinx.

Une liste de tous les lieux régionaux précisés dans le code Morse, qui seront tous intégrés à la conception. (Image de Metrolinx)

Potter et son équipe sont passés par de nombreuses itérations de conception, explorant différents concepts avant de tomber sur cette idée.

Étant donné que le système de traction électrique GO sera mis en œuvre par étapes dans divers corridors ferroviaires, il faudra peut-être attendre quelques années avant que ces barrières protectrices soient installées.

Les barrières protecrices contre l’électrification doivent être installées sur 90 ponts de la RGTH.

Bien qu’il s’agisse d’un élément inhabituel et attrayant – y compris pour les oiseaux aériens – ce n’est qu’un des éléments du projet d’électrification. Cliquez ici pour en apprendre davantage.


par Nitish Bissonauth Conseiller bilingue du contenu editorial de Metrolinx