Voici une bonne raison d’apporter vos vieux draps et taies d’oreiller – et même ce vieux t-shirt de sport du secondaire plein de trous – lors de votre prochain trajet à Markham à bord de GO Transit
De nouveaux bacs de recyclage des textiles à des gares GO contribuent à soutenir les gens
30 août 2019
Vos bas orphelins semblent vous narguer chaque fois que vous ouvrez le tiroir.
Et les serviettes tachées que vous avez mises de côté pour nettoyer votre voiture vous rappellent que, justement, vous ne lavez jamais votre auto.
Dans votre maison, il y a probablement un petit tsunami de textiles inutiles. Une tempête de tissus et un cyclone de coton non utilisé. Vous saisissez l’idée.
En matière de déchets, la gestion des rebuts résidentiels représente l’un des plus grands problèmes des municipalités. Comme un double cheeseburger avec bacon, ces rebuts bloquent le système.
Mais un nouveau programme pilote mené à quatre gares GO de Markham est en train de redonner vie à ces rejetés en coton de plusieurs façons.
Metrolinx s’est associée à Diabète Canada et à la Ville de Markham pour installer des bacs de recyclage de textiles à quatre gares GO à Markham (Mount Joy, Unionville, Centennial et Markham) afin de redonner à la communauté et de réduire l’empreinte écologique.
Emily Cosburn, gestionnaire de la gestion environnementale de Metrolinx, raconte que l’agence de transport a pris connaissance de l’initiative par la communauté Partners in Project Green de l’Office de protection de la nature de Toronto et de la région. Emily ajoute que le partenariat avec Diabète Canada et la Ville de Markham offre à Metrolinx une belle occasion de s’investir dans la communauté, de soutenir une importante initiative de bienfaisance et de favoriser la protection de l’environnement.
« Nous sommes dans le processus de revoir nos stratégies de gestion des déchets à Metrolinx et sommes heureux de contribuer par un petit geste au détournement de plus d’un milliard de tonnes de textiles des poubelles chaque année », poursuit Emily.
Bien sûr, cela fait du bien de faire appel à la Marie Kondo – la populaire experte du rangement – en chacun de nous et de faire le ménage de notre garde-robe, mais c’est encore mieux lorsque le tout vient appuyer une bonne cause. Tous les articles amassés permettent de soutenir d’importantes initiatives que mène Diabète Canada et qui changent des vies.
Simon Langer, gestionnaire national, Partenariats stratégiques et gouvernementaux, à Diabète Canada, déclare que plus de 5 millions de dollars sont investis chaque année dans la recherche sur le diabète grâce aux dons de vêtements.
« Nous sommes aussi capables d’envoyer plus de 2 000 enfants faisant du diabète de type 1 et leur famille à des camps adaptés aux diabétiques », ajoute Simon.
Plus de la moitié des articles donnés sont revendus par des partenaires au détail, comme Value Village. La majorité du reste invendable est transformée en d’autres produits, comme des sacs et des matières isolantes, au lieu de se retrouver dans un site d’enfouissement. À la fin, 95 % de tous les textiles laissés dans les bacs sont détournés des sites d’enfouissement.
Et pour rendre l’initiative encore plus intéressante, le programme de collecte de textiles appuyé par Metrolinx est associé à la première étude nationale sur les déchets textiles et leur détournement, dirigée par la York University. Markham a été la première municipalité à participer à un programme officiel de détournement des déchets textiles de concert avec des organismes de bienfaisance et universités partenaires, mais les régions de Peel, de Durham et de York ont depuis emboîté le pas.
Vous souhaitez savoir quand le programme sera mis en œuvre à votre gare GO? Emily Cosburn de Metrolinx répond que l’initiative sera peut-être élargie à l’ensemble des 68 gares de train et stations d’autobus du réseau de GO si le programme pilote donne des résultats positifs et si les autres partenaires municipaux démontrent de l’intérêt.
« Ce qui est vraiment bien à propos de cette initiative de bacs, c’est que, contrairement aux autres types de collecte, les gens peuvent donner à peu près n’importe quelle sorte de tissus ou de matériaux, explique Emily. Les articles usés, déchirés ou tachés, tout comme les chaussures dépareillées et les bas orphelins, sont acceptés. Il faut toutefois s’assurer que les articles sont secs et non souillés. »
Pour obtenir la liste complète des articles acceptés, cliquez ici.
Diabète Canada précise que les bacs sont vidés très régulièrement, parfois plus d’une fois par jour, pour éviter qu’ils débordent ou deviennent une source de pollution visuelle. Les bacs sont également très sûrs. Une entreprise de génie tierce les a examinés pour garantir qu’ils ne présentent aucun risque pour le public.
Alors, réfléchissez bien aux choses que vous donnez (comme ces vieux sous-vêtements relâchés), elles sont peut-être encore assez solides pour soutenir une bonne cause.
Pour obtenir de plus amples renseignements sur le programme de désencombrement de Diabète Canada, cliquez ici.
Quelques faits liés aux vêtements :
* La quantité de déchets textiles a doublé au cours des deux dernières décennies.
* Chaque Américain moyen (et probablement aussi le Canadien type) jette environ 36 kg de vêtements usagés chaque année.
* Les tendances démontrent que les gens achètent plus de vêtements, mais les gardent deux fois moins longtemps qu’avant.
* La durée de vie moyenne d’un vêtement est de seulement trois ans.
* Il est estimé que 70 % de la population mondiale utilisent des vêtements de seconde main.
par Scott Money Gestionnaire du contenu editorial de Metrolinx