L’essai et la mise en service est une phase importante que chaque projet de transport en commun doit franchir avant de pouvoir être ouvert aux clients en toute sécurité.

Les grands travaux de construction approchent leur fin, et c'est là qu'en est le projet de TLR d'Eglinton Crosstown.

Dans la première partie de cette série en deux parties, nous avons passé en revue les bases de l’essai et la mise en service, et nous avons expliqué les deux premières étapes.   Nous allons maintenant expliquer les phases finales de l’essai et la mise en service.

Il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’une phase imprévisible de tout projet, car les experts doivent s’assurer que tout a été conçu, développé et installé correctement, puis que les composants tels que les véhicules et les signaux s’intègrent correctement dans l’ensemble du système de TLR.

Comment fonctionnent l’essai et la mise en service

Il s’agit d’un processus en plusieurs étapes conçu pour maximiser l’efficacité sans compromettre la sécurité du projet.

Dans le cas du projet Crosstown, le processus d’essai et de la mise en service a été créé conformément aux pratiques industrielles mondiales en vigueur pour d’autres grands projets d’infrastructure.

Maintenant, reprenons de là où nous avons arrêté la dernière fois.

Essai d’intégration du système

Une fois que l’équipe a terminé les essais d’acceptation du site (expliqués dans la première partie) sur deux ou plusieurs sous-systèmes qui sont nécessaires pour travailler ensemble, elle peut effectuer la première phase de l’essai d’intégration du système (EIS).

C’est là que nous prenons deux ou plusieurs sous-systèmes et les exploitons ensemble dans divers scénarios pour vérifier qu’ils transmettent les renseignements requis entre eux et que toute exigence de cause à effet se produit correctement. 

Un exemple serait l’intégration d’une alarme incendie à un escalier mécanique. Une fois l’alarme d’incendie activée, l’escalier doit ralentir pour fournir aux gens un moyen sûr de sortir.

Essai de système intégré

Lorsque l’équipe d’essai et de mise en service aura effectué suffisamment de tests d’intégration du système, elle effectuera le premier d’une série d’essais du système intégré. 

Les essais de systèmes intégrés sont importants puisqu’ils confirment qu’il n’y a pas de conflits inattendus entre les intégrations de divers sous-systèmes qui ne devraient pas normalement se toucher.

Lorsqu’il existe des sous-systèmes qui sont essentiels à la sécurité, des essais appropriés de sécurité en cas d’arrêt sont effectués à ce stade pour vérifier que le système fonctionne en toute sécurité comme prévu dans les scénarios de défaillance.

Si vous revenez à l’exemple de voiture de la première partie, l’essai de système intégré équivaudrait à acheter une voiture moderne capable de communiquer avec d’autres voitures et de recevoir des renseignements en temps réel sur la route à suivre et les voitures environnantes.

Cette phase d’essai et de mise en service consisterait à mettre à l’essai cette fonctionnalité, de manière prudente au début, car vous vous méfiez encore de la réaction de la voiture. Toutefois, à mesure que les résultats s’améliorent, vous faites de plus en plus confiance dans le fonctionnement adéquat des systèmes de sécurité de la voiture.

Essai de récupération et de fiabilité

La dernière étape de l’essai est celle de la fiabilité et de la récupération. 

Bien que les deux types d’essais soient différents, ils sont tous deux normalement effectués pendant cette phase, de sorte que les résultats ne soient pas affectés par un sous-système qui ne fonctionne peut-être pas correctement.

L’essai de la récupération permet d’effectuer des scénarios qui seraient nécessaires pour ramener le système à la normale pendant et après un événement grave affectant le service. Par exemple, si un train tombe en panne et qu’il doit être remorqué vers l’installation d’entretien, les essais de récupération permettent à l’équipe de vérifier que tous les sous-systèmes appropriés sont alimentés par le système d’urgence, et que celui-ci peut rester allumé pendant le temps requis.

L’essai de fiabilité permet d’effectuer des scénarios qui pourraient survenir au cours du service commercial, lorsque des systèmes redondants prennent le relais pour s’assurer qu’il n’y a pas de perturbation au service. Un exemple d’essai de fiabilité c’est lorsqu’une antenne sur le réseau vital se déconnecte, mais la couverture est toujours disponible pour le système en raison du chevauchement d’autres antennes.

L’essai de fiabilité comprend également l’exploitation continue des trains aussi longtemps que possible afin de tenter d’identifier les problèmes qui n’ont pas été identifiés plus tôt pendant que le système fonctionne.

Démonstration du service commercial

Une fois que le processus d’essai et de mise en service est achevé et qu’il n’y a plus de problèmes importants, l’équipe passe à la phase de démonstration des capacités du service ferroviaire pour le projet.

Il s’agit d’un exercice de démonstration du service commercial, un exercice d’un mois au cours de laquelle la TTC contrôle le train léger sur rail (TLR) d’Eglinton Crosstown et instruit leurs exploitants de conduire les trains. 

La TTC, Crosslinx Transit Solutions et Metrolinx étudieront la performance, identifieront tous les domaines préoccupants et collaboreront pour résoudre les problèmes en suspens.

Le processus d’essai et de mise en service se poursuit

Dans le cadre de la mise en ligne sécuritaire de tout nouveau projet de transport en commun, l’essai et la mise en service sont en cours pour le projet de TLR d’Eglinton Crosstown.

Les équipes travaillent tous les jours, mettant à l’essai tout, depuis les annonces de trains et de gares, jusqu’aux commutateurs extérieurs, et même la qualité de l’air à l’intérieur des tunnels, pour s’assurer que tout fonctionne correctement lorsque les clients entrent à bord du train.

Gardez un œil sur ce canal, ainsi que sur les canaux de médias sociaux de Metrolinx et du projet de TLR d’Eglinton Crosstown pour des mises à jour régulières sur l’avancement des travaux.