Alors que le Canada célèbre la Journée nationale des peuples autochtones ce dimanche (21 juin), il serait dommage de ne pas voir des similitudes avec le mouvement « La Vie des Noirs Compte » et les conversations sur la question dans le monde.

La violence historique et actuelle infligée par la colonisation, la dépossession et les traumatismes des Noirs canadiens et américains n’est que trop familière aux communautés autochtones. Tout comme la communauté noire, les voix des peuples autochtones ont été étouffées. Metrolinx s’est engagée à changer cela.

Il y a plus d’un an, Metrolinx a créé un bureau des relations avec les peuples autochtones pour orienter et établir des relations avec les communautés, les clients, les organisations et les entreprises autochtones.

En interne, Metrolinx s’est engagée à un certain nombre de choses, comme :

• La mise en œuvre avec succès d’une politique de reconnaissance des terres pour reconnaître notre responsabilité collective dans l’établissement de relations significatives avec les premiers occupants de ce territoire.
• La création d’un programme de stages pour les autochtones afin d’offrir de nouvelles possibilités d’emploi.
• L’engagement en faveur d’opportunités d’apprentissage telles que la reconnaissance de la journée du t-shirt orange le 30 septembre dernier en distribuant du matériel d’éducation publique à la gare Union et en organisant une réunion interne avec le gardien du savoir autochtone, Kelly Brownbill.

Ce travail important est également effectué à l’extérieur. En décembre dernier, Metrolinx a engagé un spécialiste des relations avec les autochtones pour travailler avec les communautés et les organisations autochtones afin d’écouter et d’apprendre comment Metrolinx peut les soutenir et répondre à leurs besoins en matière de transport.

Il s’appelle Aaron McMillan.

En avril dernier, Aaron a travaillé avec Metrolinx et le Toronto Aboriginal Support Services Council pour fournir des trousses d’équipement de protection individuelle (EPI) au personnel de première ligne des organisations autochtones et à leurs clients à Toronto. Il a joué un rôle essentiel dans la création d’espaces sûrs à Metrolinx et dans l’établissement de ces relations.

Nous avons pensé que vous voudriez savoir ce qu’en pense Aaron, car nous sommes à quelques jours de la Journée nationale des peuples autochtones :

« Faire partie de la communauté autochtone et avoir passé toute ma vie professionnelle à essayer d’améliorer la vie de mes compatriotes autochtones a été extrêmement difficile, parfois même bouleversant, mais toujours incroyablement gratifiant.

« J’ai eu la chance de voir et de participer aux petits pas qui ont été faits sur la voie du progrès et du changement pour les peuples autochtones. Des mesures prises par une race de personnes, brisées, maltraitées et avec le fardeau d’être presque entièrement oubliées par le public canadien — mais des avancées tout de même.

« Notre peuple est résilient et cela n’a jamais été aussi évident qu’en voyant l’action immédiate et collective du Conseil des services de soutien aux autochtones de Toronto (TASSC) et de toutes les organisations autochtones affiliées dans tout Toronto, dans leur réponse à la pandémie COVID-19.

« Depuis le début, ils ont pris soin de notre peuple d’une manière que seules les organisations de services autochtones peuvent, en fournissant des services d’urgence tels que l’aide alimentaire, les fournitures et les services de santé.

« Bien que, comme beaucoup d’autres, j’ai eu la chance incroyable de travailler depuis chez moi, une grande partie du personnel de ces agences d’aide aux autochtones travaille toujours en première ligne, luttant souvent pour répondre au besoin d’équipements de sécurité adéquats.

« Les services et les organisations autochtones sont constamment sous-financés, surchargés de travail et manquent de personnel.  Je pourrais continuer indéfiniment, mais telle est la conversation lorsqu’il s’agit d’énumérer les inégalités que subissent les peuples autochtones au Canada. Quand cela va-t-il cesser?

« Travailler avec Metrolinx et me demander comment je peux non seulement représenter une si grande organisation, mais aussi faire en sorte qu’elle réponde aux besoins de nos communautés autochtones a été une leçon d’humilité.  Non seulement je suis nouveau à ce poste, mais notre bureau des relations avec les peuples autochtones a été créé il y a un peu plus d’un an.

« Bien que j’aie déjà rencontré des collègues et d’autres membres du personnel incroyables, il me souvient souvent que Metrolinx ne fait que commencer à établir des relations avec les communautés autochtones.  Je suis confronté à mes propres dilemmes moraux et je me pose des questions :  Qu’avons-nous à offrir à ces agences?

« Que pouvons-nous faire pour soutenir toutes nos communautés de manière égale?  Comment faire en sorte que, lorsque nous établissons des relations, celles-ci soient fondées sur la confiance et le respect mutuels?  Comment apporter un soutien authentique?  Comment garantir des résultats positifs pour ces communautés?

« Je ne connais pas encore toutes les réponses à ces questions, mais elles ne sont pas non plus uniquement de mon ressort ou de celui de notre bureau.  Il incombe à Metrolinx dans son ensemble d’être éclairée par les communautés que nous servons.

« Nous ne leur donnons pas les réponses; nous pouvons ouvrir la discussion, mais nous devons les écouter, être informés par eux et les faire entendre.  Elles déplacent déjà des montagnes avec ou sans nous et, en tant que service public, nous avons la responsabilité de refléter le public que nous servons — même si cela commence par des petits pas.

« Miigwetch – qui signifie « merci », en langue anishinaabe ».

Vous voulez voir comment Metrolinx — y compris GO Transit et UP Express — se déploie sur les terres faisant l’objet de traités en Ontario. Vous n’avez qu’à cliquer ici.