Lors de la récente assemblée publique de Metrolinx, Nima Yasrebi attendait en file tout en furetant discrètement sur son téléphone intelligent.

Tandis qu’il attendait son tour au microphone afin de s’adresser au chef de la direction de Metrolinx, Phil Verster, ainsi qu’aux membres de la haute direction, d’autres personnes, une par une, soulevaient d’importants points.

Il y avait des gens – en personne, en ligne et parmi les envois obtenus des médias sociaux recueillis avant l’assemblée « Demandez à Metrolinx » du 28 novembre – qui souhaitaient en savoir plus sur les changements apportés aux horaires de GO Transit et les répercussions que les nouveaux projets auront sur les quartiers existants.

« Je veux savoir à quel moment vous commencerez à creuser dans la colline », a demandé l’un des membres de la Longboat Resident’s Association, au sujet des prochains travaux dans sa communauté située à l’est de la gare Union.

L’analyse en recherche Daniel Jung, qui rédige des articles au sujet de problèmes sur la sécurité à l’échelle nationale et internationale, ne s’est jamais senti en danger à bord des trains GO, service qu’il utilise depuis dix ans. Toutefois, après être resté dans un train arrêté de la ligne de Lakeshore West en juillet dernier, en raison de la foudre qui a touché une guérite de signalisation sur la voie, M. Jung tenait à connaître les mesures prises par GO Transit pour tirer des leçons d’incidents passés.

« Je tiens à vous féliciter d’avoir créé un environnement sécuritaire », a-t-il ajouté.

D’autres personnes étaient moins heureuses que M. Jung et tenaient à évacuer leur frustration.

Il y avait de la colère parmi les utilisateurs de trains pendant les périodes de pointe et parmi ceux qui étaient à bord d’autobus dont le parcours a été interminable en raison de la congestion sur l’autoroute 401.

Emily Daigle, qui utilise un fauteuil roulant motorisé, a mis personnellement au défi M. Verster de continuer à faire tomber les barrières pour les clients. Elle s’inquiétait des problèmes qu’elle a éprouvés lors de l’utilisation de la carte PRESTO. De plus, elle a mentionné avec véhémence l’absence de plan d’urgence pour les personnes ayant des handicaps qui assistent aux forums, comme Demandez à Metrolinx qui s’est tenu à l’intérieur de l’historique gare Union à Toronto.

Mme Daigle a tellement le transport en commun à cœur que son pseudonyme est @buschic sur les médias sociaux.

« Phil, je vous demande des comptes », a-t-elle déclaré à M. Verster.

« Vous vous êtes battu pour l’accessibilité de différentes façons. Vous devez faire mieux. »

Il a répondu : « Le défi que vous nous lancez est grand.

Nous avons effectivement un bon programme sur l’accessibilité. Or, de toute évidence, il ne satisfait pas, comme il le devrait, aux attentes de la grande communauté de personnes ayant des besoins en accessibilité. »

Pendant sa déclaration, la cravate rouge de M. Verster reposait, en boule, sur une table.

Le chef de la direction avait affirmé plus tôt à la douzaine de personnes présentes que Metrolinx devait se fonder sur les préoccupations et l’avis de la communauté.

Enfin arrivé au microphone, M. Yasrebi a espéré pouvoir apporter sa contribution.

Diplômé d’une maîtrise en génie électrique et informatique, le fondateur de l’entreprise en technologie, ARnocular, de Toronto a exhibé son téléphone et a demandé si Metrolinx envisagerait de s’associer à sa plateforme de réalité augmentée. Semblable à Pokémon GO, son logiciel permet aux passagers de regarder par une fenêtre par l’entremise de leur téléphone intelligent pour observer des images créées par ordinateur – comme des aubaines offertes dans des boutiques et même des menus de restaurants – alors qu’ils passent devant ces commerces.

Il voulait savoir si Metrolinx serait encline à conclure des partenariats avec des entreprises locales.

« La réponse à cette question est oui, oui, oui et oui », a assuré M. Verster en expliquant que Metrolinx est motivée à trouver des collaborations pouvant fournir des renseignements pertinents aux passagers.

À la fin de l’assemblée, le chef de la direction et l’équipe de la haute direction ont continué à converser avec les personnes présentes sur des enjeux pressants.

Tout emballé qu’il était, l’entrepreneur en technologie, M. Yasrebi, a remis des cartes professionnelles et a présenté un autre monde sur son téléphone.