Quelques chanceux ont fait une visite exclusive et souterraine du tunnel

De grands amateurs du transport en commun à Toronto ont eu l’occasion unique de découvrir des lieux

11 févr. 2019

Sous la plus grande ville du Canada, où seules quelques personnes ont pu marcher jusqu’à maintenant, James Bow a longé les voies qui contribueront à faciliter les déplacements à Toronto à l’avenir.

En compagnie d’un groupe restreint de grands amateurs du transport en commun, il a pu faire une visite exclusive d’une partie du tunnel de la ligne de TLR d’Eglinton Crosstown à venir.

Une extrémité de l’imposant tunnel va vers la gare de Fairbank tandis que l’autre extrémité, en direction de la lumière, mènera vers la gare bientôt terminée de Caledonia.

« On ne se sent pas confiné – c’est immense », déclare James, debout dans la caverne de béton gris-blanc, une sorte de merveille architecturale à l’odeur de béton et d’air frais.

James fait partie des six personnes ayant eu la chance de descendre dans le tunnel à la suite d’un concours tenu à l’exposition sur Eglinton Crosstown au Centre des sciences de l’Ontario en décembre dernier.

« C’est un peu surréaliste d’être ici, ajoute-t-il, sa voie résonnant dans le passage souterrain.

Nous sommes là où les trains sont censés être et nous ne sommes pas censés être ici. »

Le projet entre les gares de Fairbank et de Caledonia est rendu à un stade avancé. Les voies ont été installées et les équipes de construction se prépareront sous peu à mettre en place la ligne de contact à suspension caténaire pour les trains.

Le projet de Crosstown, qui est une ligne de transport léger sur rail de 19 km, comportera 25 nouvelles gares le long d’Eglinton Avenue, de Black Creek Drive à la gare de Kennedy.

« L’ampleur des travaux m’impressionne beaucoup; je crois que le résultat sera très important dans les décennies à venir », dit pour sa part Bryan Bonnici, un étudiant en génie faisant partie aussi de la visite.

Il a participé au concours parce qu’il voulait voir ce qui se passait du côté de l’expansion du transport en commun à – et sous – Toronto. La visite lui a révélé l’ampleur du projet : « Les photos et les vidéos ne rendent pas justice à l’endroit, on n’a pas une idée de l’ampleur tant qu’on n’est pas descendu ici. »

Les tunneliers ayant creusé les imposants passages pèsent chacun l’équivalent de 30 autobus scolaires, et la construction s’est déroulée sous l’un des quartiers les plus animés de la plus grande ville du pays. La chose n’a pas été facile.

« Le principal défi a été l’accès, soit de se rendre du point A au point B, explique Joao Santos, guide de la visite et gestionnaire de projet du tunnel.

C’est tout un défi, surtout que les gares sont construites en même temps. L’exécution des travaux demande beaucoup de coordination. »

Son équipe a travaillé de façon ininterrompue et a ainsi pu permettre d’achever cette partie du projet à l’avance. La visite a constitué une occasion en or de montrer les travaux accomplis jusqu’à maintenant.

« Les gens dans le train n’ont pas le temps de remarquer le tunnel et l’ampleur de la situation parce que le train traverse le tunnel trop rapidement », explique Joao.

La visite devient aussi un cours sur l’évolution de la construction en matière de transport en commun. Sans aucuns câbles et débris, les tunnels sont propres et de nombreux éléments ne sont pas visibles.

« Je m’attendais à voir des câbles partout – c’est vraiment impressionnant de voir les détails et le savoir-faire, déclare Cameron MacLeod tandis qu’il suit aussi la nouvelle ligne.

C’est une visite unique dans une vie et j’espère que le tout sera encore mieux à l’avenir. »

Cameron ne manquera pas d’être là quand le projet sera ouvert à tous. L’ouverture devrait avoir lieu en 2021. D’ici là, les membres du groupe font partie des quelques personnes à marcher dans des lieux où beaucoup d’autres circuleront en train un jour.


par Nitish Bissonauth Conseiller bilingue du contenu editorial de Metrolinx