Conditions météorologiques extrêmes et transport

Ce que Metrolinx compte faire pour surmonter les pires humeurs de Dame Nature

9 juil. 2018

Il y a cinq ans, une pluie torrentielle s’est abattue sur la région du grand Toronto et de Hamilton (RGTH) à l’heure où les navetteurs retournaient à la maison. Il s’agissait de bien plus qu’une simple tempête; cet événement météorologique a eu des répercussions.

Le train de GO de Richmond Hill circulant le long de la rivière Don, un endroit propice aux inondations, a quitté la gare Union vers le nord. Peu de temps après, il est devenu évident que le corridor était impraticable. L’eau s’est mise à entrer dans le train et à monter rapidement. Le train était coincé et l’eau continuait de monter. Plus de 1000 passagers ont attendu pendant des heures; il était impossible d’aller les secourir. Cet événement nous a convaincus qu’il fallait changer les choses et déterminer comment nous pourrions gérer les situations semblables à l’avenir.

Les gens qui vivent et travaillant dans la RGTH ont subi de nombreuses conditions météorologiques extrêmes au cours des dernières années, qu’il s’agisse de tempêtes hivernales ou de canicules.

L’augmentation de la température, les pluies diluviennes et les vents violents ont perturbé leurs activités quotidiennes. Certaines propriétés ont subi des dommages importants et nous avons vu des pannes de courant et des inondations qui ont tout paralysé. Tout s’est réellement arrêté.

Le transport en commun dans la région souffre souvent le plus des événements météorologiques extrêmes et le service en subit rapidement les répercussions. La chaleur accablante déforme les voies et entraîne des retards. Le verglas nuit au bon fonctionnement de la signalisation et peut causer des pannes de courant. Les inondations empêchent les véhicules de se déplacer. Par conséquent, les changements prévus et les plans ont été créés pour s’adapter en conséquence.

« Nous devons nous préparer à une augmentation de ces événements météorologiques en réduisant les risques qu’ils représentent pour nos clients », a indiqué Leslie Woo, chef de la planification et du développement à Metrolinx. « Nous devons adopter une approche réfléchie et reconnaître les changements climatiques qui surviennent. »

Nous nous sommes rendu compte de la vulnérabilité des activités de GO Transit dans certaines situations et nous avons immédiatement commencé à prendre des mesures de prévention.

Les remblais se trouvant le long des corridors ferroviaires ont été refaits et renforcés pour limiter les inondations, notamment près de la rivière Don. Nous avons augmenté la taille des ponceaux et la capacité des égouts à divers endroits pour éviter le lessivage.

Nous avons amélioré la surveillance des conditions météorologiques au moyen de prévisions, de capteurs, d’information en temps réel sur le niveau des cours d’eau et des inondations près des voies pour en réduire la vulnérabilité.

L’installation des rails est maintenant effectuée à une température plus élevée pour éviter la déformation et le gauchissement des voies lors d’épisodes de chaleur extrême, ce qui peut avoir des répercussions directes sur le service.

En cas de panne d’électricité, nous avons instauré des normes plus élevées en matière de génératrices de secours aux gares et installations ferroviaires.

« Beaucoup de bonnes choses sont en train de se passer », a affirmé Quentin Chiotti, conseiller principal dans le cadre du programme de durabilité de Metrolinx. « Nous agissons directement en réponse aux conditions météorologiques extrêmes et nous mettons au point d’autres processus qui pourront nous informer à l’avenir. »

La planification et la construction d’un programme d’infrastructure de transport en commun de 43 milliards de dollars dans la RGTH signifient que nous devons prévoir davantage d’événements météorologiques extrêmes. On s’attend à ce que les hivers soient moins froid et que le nombre de journées caniculaires double au cours des prochaines années, comparativement à ce que nous avons subi en moyenne entre 1981 et 2010.

« Nous en savons beaucoup », a indiqué M. Chiotti. « Nous avons formulé nos prévisions en fonction des meilleures pratiques au sein de la communauté scientifique internationale. »

Dans la stratégie d’adaptation au changement climatique publiée récemment, nous avons non seulement offert une justification en ce qui concerne l’adaptation, mais également donné une orientation sur la manière de gérer les effets des conditions météorologiques extrêmes.

Nous avons dressé une liste de quarante mesures clés qui nous permettront de nous préparer aux défis qui nous attendent et de les relever. Certaines de ces mesures ont déjà été appliquées. D’autres sont entreprises à l’heure actuelle.

Parmi les mesures déterminées, on retrouve la nécessité de collaborer avec les offices de protection de la nature et les municipalités pour approfondir les recherches. Des protocoles de réponse aux conditions météorologiques extrêmes sont maintenant en place, notamment l’amélioration de l’état de préparation aux situations d’urgence et des communications. Augmenter la sensibilisation dans le cadre des activités de Metrolinx et parmi les intervenants est aussi l’une de nos priorités.

Les clients seront bientôt en mesure de voir ces changements d’eux-mêmes, au creux de leur main. L’application « Triplinx » pour appareils mobiles aide déjà les gens à trouver le meilleur trajet pour se rendre là où ils le désirent. Nous intégrerons de l’information sur les perturbations météorologiques en temps réel afin d’offrir des trajets de rechange sécuritaires et fiables.

Peu importe les conditions, nous incluons maintenant un élément de résilience dans la manière dont nous planifions, construisons et exploitons notre réseau de transport régional.

Les trains, les autobus et les véhicules légers sur rail doivent continuer à circuler afin que tous les gens qui vivent et travaillent dans la région puissent se déplacer, et ce, malgré tous les événements météorologiques qui peuvent se produire.