SUIVRE SA VOIE : Nous avons besoin de plus de chefs de train en vue de l’expansion de GO Transit
La première d’une série de trois parties qui se penche sur le processus permettant de devenir chef
26 sept. 2018
Être aux commandes de moteurs de locomotives dotés de milliers de livres de pure puissance serait le rêve de bien des enfants. Le cheminement qui vous y mène est des plus intéressants et, pour les chefs de train GO Transit, il commence toujours un peu plus loin, au milieu des clients.
Pour devenir opérateurs de trains de banlieue, les employés de Bombardier doivent terminer avec succès au moins une année en tant qu’ambassadeurs du service à la clientèle (ASC). Bombardier exploite le réseau de trains GO Transit.
Tyler Austin a passé la majeure partie de cette période de 12 mois à bord des trains le long des lignes de Lakeshore East et Lakeshore West, racontant à l’occasion une « blague de papa » dans le système de diffusion de messages. Alors qu’il était assis à l’extérieur du centre du personnel de Bombardier à Etobicoke, il a évoqué certains de ces échanges avec les clients.
« Lors de ma dernière annonce, j’ai dit : “ J’ai eu une promotion et dorénavant, je vous enverrai la main par la fenêtre à l’avant, ” » a-t-il expliqué. « Certaines personnes sont passées me voir ou ont traversé le train pour se donner la peine de m’adresser des “ félicitations ” ou me souhaiter “ bonne chance ”. Une personne m’a même dit : “ Vous savez, nous allons nous ennuyer de vos blagues le matin. ” C’était plutôt gentil. »
GO Transit vient tout juste d’annoncer sa plus importante augmentation de service des cinq dernières années. Dans ce contexte, Metrolinx et Bombardier font face à certains défis uniques, notamment la formation des personnes qui conduiront tous ces trains supplémentaires.
« Il s’agit d’une année particulièrement chargée pour l’embauche parce que nous savons que l’expansion du service est pour bientôt, » a indiqué Paul Robinson, gestionnaire de formation et du service à la clientèle de la société de transports Bombardier. « C’est pourquoi nous devons redoubler d’efforts. »
Robinson a souligné qu’à l’habitude, un seul cours avait lieu par trimestre. Jusqu’à maintenant cette année, 72 personnes ont déjà reçu la formation et 20 à 22 autres la recevront d’ici la fin de 2018. En moyenne, 500 personnes déposent une demande afin de devenir ASC chaque fois qu’un poste est affiché en ligne.
L’expérience d’Austin ressemble à celle de beaucoup d’autres personnes qui suivent le programme, mais diffère probablement de la façon la plus évidente. En effet, il n’avait aucune expérience antérieure dans le secteur ferroviaire avant de poser sa candidature pour devenir ASC, à vrai dire, c’est un pompier accrédité.
Il a posé sa candidature pour le poste en pensant que ça lui permettrait de passer à l’équipe de lutte contre les incendies de Bombardier Aéronautique. Une fois qu’il a commencé à avoir des échanges avec les clients de GO, il a dit qu’il est « tombé amoureux » du rôle d’ASC et est devenu complètement obnubilé par l’avant du train. C’est là qu’il a su qu’il voulait travailler en vue de devenir chef de train.
« Des personnes provenant de tous les secteurs posent leur candidature, » a expliqué Robinson. « Ce que nous savons, c’est que nous cherchons des personnes qui savent communiquer. Nous pouvons leur donner les compétences de conduite de train pourvu qu’ils aient les bons atouts à leur arrivée. »
Austin suit maintenant sa formation, communément appelée « l’école des chefs de trains » et il montera bientôt à bord du cockpit d’une locomotive à titre d’opérateur de train de banlieue qualifié.
« Je n’oublierai jamais ma toute première entrevue à titre d’ASC, » a indiqué Austin. « On m’a dit : “ Nous ne vous embauchons pas à titre d’ambassadeur du service à la clientèle. Nous vous embauchons parce que vous avez le potentiel de devenir conducteur de locomotive un jour. ” »
« Vous travaillez au sein d’une entreprise qui vous promeut, » a-t-il dit. « D’un poste d’ambassadeur du service à la clientèle à des postes qui ont une grande incidence sur la sécurité comme celui de chef de train. Pensez-y, vous déplacez des trains avec des milliers de personnes à bord. C’est fou. »
Austin a aussi des conseils à donner à quiconque s’intéresse à une carrière dynamique et stimulante dans le secteur ferroviaire. « Je vous encourage fortement à poser votre candidature, » a-t-il dit. « Si vous aimez travailler avec le public et que vous avez de la volonté, vous devez absolument tenter cette aventure. Connaître quelques blagues de papa ne fait pas de mal non plus. »
Afin de s’assurer que tous ces trains vous mènent à destination à temps et de façon sécuritaire, les futurs chefs de train sont soumis à de la formation et des évaluations rigoureuses. Cela comprend des examens sur la signalisation, du temps passé dans un simulateur et des trajets d’observation à bord des trains. Le parcours d’Austin le menant à devenir chef de train de banlieue l’a amené à réussir un cours exigeant de huit semaines.
Quiconque souhaite poser sa candidature pour un poste, peut se diriger vers la page Web de Bombardier.