D’avocat poursuivant à protecteur de la santé – L’as du barreau chez Metrolinx s’est lancé dans l’impression en 3D de masques protecteurs pour aider les travailleurs de la santé dans leur lutte contre la COVID-19

Ed Estoppey avait l’habitude d’utiliser les imprimantes 3D qu’il possède.

20 avr. 2020

En tant qu’avocat poursuivant chez Metrolinx, Ed Estoppey a l’habitude de faire partie d’un dispositif de sécurité complexe et élaboré.

Située au sein des services juridiques de Metrolinx, sa division veille sur les clients, le personnel du transport en commun et les biens de Metrolinx en poursuivant en justice les fraudeurs, les personnes qui se garent illégalement ainsi que les auteurs de délits plus graves comme des agressions ou du vandalisme.

Mais maintenant, M. Estpoppey prend sur son temps personnel puisqu’il travaille à la maison pour élargir sa tâche de protection aux responsables médicaux en lutte contre la COVID-19. Il est accompagné dans cet effort par sa femme et leur fille adolescente.

Dans le sous-sol de sa maison de Kleinberg, M. Estoppey dispose d’un petit atelier d’imprimantes 3D protégé par des panneaux en plastique pour que ses chats ne viennent pas perturber ses travaux. Son atelier fonctionne 24 heures sur 24 pour produire des masques de protection médicaux.

M. Estoppey possédait quatre machines, mais l’une d’entre elles a rendu l’âme, n’étant plus capable de suivre la cadence du travail.

Les masques en plastique, produits pour l’essentiel avec le même plastique que l’on trouve dans les contenants alimentaires et de boissons, comportent une visière transparente et un serre-tête réglable. M. Estoppey fabrique environ 20 masques par jour, et vient de commencer à les expédier vers les établissements médicaux se trouvant dans le besoin.

Grâce à un modèle utilisé en République tchèque, il a pu créer plus de 135 masques de protection jusqu’à maintenant.

La hockeyeuse canadienne légendaire Hayley Wickenheiser a récemment réuni des bénévoles pour recueillir et distribuer des équipements de protection individuelle essentiels à titre de contribution à la lutte contre la pandémie de COVID-19.

L’athlète olympique déclarait récemment en entrevue à CBC.ca qu’il s’agissait « simplement de Canadiens qui s’unissent. C’est ce que c’est, un mouvement de la base. » [Traduction]

M. Estoppey est simplement une personne faisant partie d’un vaste réseau de bénévoles qui agissent à titre privé et qui produisent des équipements de protection individuelle à l’échelle du Canada, et au-delà. Comme le font les bénévoles durant les périodes de catastrophes nationales, ils échangent de l’information sur les hôpitaux ou les établissements des environs qui ont le plus besoin de ces équipements.

Selon M. Estoppey, « cela ressemble à une guerre, mais une guerre silencieuse.

C’est le type de personnes que nous sommes, nous les Canadiens. Dans une telle situation, il est important de prendre soin des gens qui prennent soin de nous tous. »

La minuterie de ses imprimantes 3D fonctionne en permanence. Dès qu’un lot de masques est prêt, la production du suivant commence. Angelica, l’épouse de M. Estoppey, et Sofia, leur fille âgée de 18 ans, font partie de cette équipe de fabrication et d’emballage qui agit au niveau local.

M. Estoppey a reçu à Noël de son épouse sa première imprimante 3D. Il l’utilisait en majorité pour créer des figurines fantaisistes de La guerre des étoiles et des abat-jours originaux où mettre les photos de famille.

Depuis le début du mois, la production par les machines de pièces compliquées et solides en superposant des couches de plastique d’après un modèle numérique est devenue plus indispensable. Lorsqu’il travaille, M. Estoppey utilise son propre équipement de protection (gants et masque) pour s’assurer que les masques médicaux ne soient pas contaminés.

Les récits portant sur les besoins en équipement de protection individuelle des travailleurs médicaux de première ligne l’ont motivé. Parmi ces travailleurs figurent sa mère et sa sœur, qui sont préposées aux services de soutien à la personne, ainsi que la cousine de son épouse, qui est infirmière.

Dans les termes de M. Estoppey : « les imprimantes étaient à l’arrêt. J’ai pensé qu’il serait préférable de les utiliser à bon escient.

Mais nous voulions qu’elles soient adaptées. » [Traduction]

Cela impliquait d’ébaucher un modèle original utilisant davantage de plastique souple pour la visière principale. La qualité était médiocre et le produit n’était pas totalement transparent.

Il connaît maintenant le modèle sur le bout des doigts. Son objectif est d’expédier les masques dès qu’un lot est prêt.

Le besoin en masques disparaîtra un jour, et les machines de son sous-sol pourront être employées à des tâches plus fantaisistes. En attendant, M. Estoppey et sa famille continueront de s’occuper de leur atelier de fabrication qui produit plus que de simples morceaux de plastique que l’on assemble pour créer des dispositifs de protection contre un virus meurtrier.

Cette famille et les autres bénévoles à la maison génèrent de l’espoir pour nous tous.