Durant la croissance de GO Transit – Trouver le bon équilibre entre la progression constante de la végétation et l’espace permettant au transport en commun de croître

Fournir à la végétation l’espace qu’il lui faut pour s’épanouir tout en s’assurant que les routes.

18 févr. 2020

Depuis la première fois où des humains se sont déplacés du point A au point B, un défi de taille (autre que celui d’être dévoré et de retrouver leur chemin) s’est posé : ouvrir la voie.

Nous avons tendance à penser que la croissance urbaine et civilisée est constante, mais c’est mère Nature qui est vraiment immuable. Songez à la verdure qui pousse près de votre maison – la pelouse, les mauvaises herbes, l’arbre en avant près de la rue. La végétation est plutôt tenace.

C’est une bonne chose, mais cela comporte également des défis lorsqu’un réseau de transport en commun en pleine croissance doit cohabiter avec de la verdure qui ne se gêne pas pour envahir les lignes jaunes ou les voies ferrées.

Voici quelques explications concernant la manière de trouver cet équilibre avec la nature tout en assurant la sécurité des clients.

Le programme actuel d’expansion de GO de Metrolinx est le programme d’infrastructure de transport en commun le plus important de l’histoire du Canada.

Pour agrandir les corridors, construire de nouvelles infrastructures et augmenter le nombre de trains, Metrolinx confie à des entrepreneurs la tâche de tailler, d’enlever et de remplacer de la végétation sur des tronçons de ses corridors ferroviaires et, dans certains cas, sur des propriétés avoisinantes.

Il n’est pas nouveau que la gestion des arbres et de la végétation fasse partie de l’expansion du service ferroviaire. Cela constitue en fait une partie essentielle de l’entretien d’un corridor ferroviaire sécuritaire et de l’offre de services ponctuels et efficaces et, dans ce cas-ci, une exigence du programme d’expansion de GO.

Les clients ne sont souvent pas témoins de l’exécution de ces travaux.

En plus de ce que l’on peut considérer comme de l’entretien habituel de corridor – remplacement de traverses et de tronçons de voies, inspection de structures de ponts et mises à jour de logiciel de signalisation – s’assurer que les arbres et la végétation ne nuisent pas aux lignes de visibilité ou à l’accès à l’équipement ferroviaire est tout aussi important pour la sécurité de l’exploitation ferroviaire.

N’oubliez pas que GO Transit circule sur une vaste zone en Ontario, couvrant la série de communautés urbaines les plus peuplées au pays. Cela veut dire beaucoup de branches.

Voici un rappel qui donne à réfléchir du danger que peut représenter un arbre qui penche trop près des voies. Le tronc a défoncé la fenêtre latérale d’une voiture-pilote GO et détruit certains équipements à l’intérieur. Heureusement, personne n’était assis dans le siège à côté de la fenêtre lorsque l’incident s’est produit. (Photo de Metrolinx)

Compte tenu de l’ampleur du travail consacré à la végétation et à l’enlèvement d’arbres qui est prévu pour permettre l’expansion de GO, Metrolinx collabore étroitement avec les offices de protection de la nature – l’Office de protection de la nature de Toronto, l’Office de protection de la nature de la région du Lac Simcoe, Conservation Halton, des partenaires municipaux et d’autres organisations. Cela comprend le versement des compensations visant à pallier les répercussions écologiques de ces travaux et à s’assurer que les intérêts des propriétaires sont pris en compte.

« L’Office de protection de la nature de Toronto est heureux de faire équipe avec Metrolinx dans le but de répondre aux exigences liées à la compensation des écosystèmes découlant de l’enlèvement des arbres et de la végétation effectué dans le cadre du programme d’expansion GO de Metrolinx », a déclaré John Mackenzie, chef de la direction de l’Office de protection de la nature de Toronto et de la région. « Le personnel de l’Office de protection de la nature de Toronto collabore avec Metrolinx sur des projets à long terme de compensation liée au reboisement et aux GES (gaz à effet de serre) afin de faire progresser le programme de Metrolinx en matière de durabilité et de risques climatiques. »

Comment fonctionne la stratégie de compensation écologique de Metrolinx? Elle repose en grande partie sur une ou plusieurs des trois approches suivantes :

Compensation de base – L’approche pour la compensation de base devrait s’appliquer aux propriétés de Metrolinx n’ayant pas de règlement municipal applicable. Les arbres enlevés seraient remplacés à raison d’un pour un.

Compensation de règlements pour les terrains publics/privés – Les arbres se trouvant sur des terrains publics et privés, y compris ceux situés à la limite entre Metrolinx et ces propriétés, seront compensés en fonction des règlements applicables. Si aucun règlement ne s’applique et l’arbre n’est pas situé dans une aire naturelle désignée, les propriétaires de terrains publics/privés recevront une compensation de base pour remplacer l’arbre enlevé.

Les aires naturelles désignées comprennent des systèmes et des éléments du patrimoine naturel qui soutiennent des processus naturels et qui sont désignés par des organismes ressources, des municipalités, le gouvernement ou le public par l’entremise de lois, de politiques ou de plans de gestion approuvés.

Compensation écologique – Les arbres situés dans une aire naturelle désignée seront compensés par une restauration écologique reflétant les principes de l’approche du protocole de compensation des écosystèmes de l’Office de protection de la nature de Toronto. L’approche est axée sur la création ou l’amélioration de l’habitat et sera calculée scientifiquement pour remplacer la perte de fonctionnement écologique.

« Une gestion prudente et durable de nos corridors et de la végétation qui s’y trouve est indispensable à la réussite du programme d’expansion de GO », estime Matt Clark, chef responsable des immobilisations de Metrolinx.

« Nous travaillons avec plusieurs organismes municipaux et autorités chargées de la conservation depuis un bon moment et nous sommes certains que les mesures que nous prenons pour fournir la nouvelle infrastructure et exploiter les nouveaux services reflètent les principes des protocoles partenaires de compensation des écosystèmes et nos propres objectifs de durabilité. »

Une fois que la végétation est enlevée à l’intérieur des corridors ferroviaires, l’approche de replantation protégera l’infrastructure transformée et les nouveaux horaires de service dans le futur.

Dans la mesure du possible, Metrolinx créera aux endroits nécessaires une bande d’exclusion de végétation de sept mètres où la croissance sera limitée ou restreinte, les espèces envahissantes seront gérées et la croissance d’espèces indigènes et de pollinisateurs sera favorisée.

Cet espace est nécessaire pour circuler sur les lignes en toute sécurité.

Cela limitera la fréquence et l’intrusion du prochain contrôle de la végétation, qui comprend actuellement la coupe mécanique, le débroussaillage et le fauchage manuels. Cette approche proactive en matière de gestion de la végétation pour l’exploitation ferroviaire future a été mentionnée initialement dans le cadre du processus d’évaluation des projets de transport en commun (PEPTC) pour le projet d’électrification du réseau ferroviaire GO de 2017.

Lorsque vient l’été et que vous voyez votre gazon trop long, vous savez que vous allez passer la majeure partie de votre samedi matin à passer la tondeuse.

Pour les experts de Metrolinx, la végétation est divisée en zones. Voici comment ils la classent.

Zone 1 : Cette zone est de 2,9 m à partir de l’axe de la voie jusqu’aux poteaux du système aérien de contact. Aucune végétation n’est autorisée dans cette zone, car elle entre en conflit avec les voies où les trains circuleront.

Zone 2 : Cette zone a une grandeur de 2,5 m et se trouve immédiatement après les poteaux du système aérien de contact. Aucune végétation n’est autorisée dans cette zone en raison de conflits potentiels avec l’infrastructure électrique. 

Zone 3 : Il s’agit d’une zone de croissance faible d’une largeur de 1,6 m où la végétation est autorisée jusqu’à une hauteur de 1,4 m au-dessus du niveau de la voie. Pour les propriétés appartenant à Metrolinx, l’approche suivante sera adoptée pour retirer et replanter la végétation dans les zones 4 et 5. Si la propriété n’appartient pas à Metrolinx dans les zones 4 et 5, aucune modification ne sera nécessaire (sauf si la végétation est jugée dangereuse).

Zone 4 : Cette zone a une largeur de 5,5 m et est située en dehors de la zone de défrichement de la végétation. Dans les cas où la végétation de cette zone est replantée, elle sera constituée d’espèces qui poussent à une hauteur moyenne (quatre mètres au-dessus du niveau de la voie).

Zone 5 : Cette zone a une largeur de 3,5 m et est située en dehors de la zone de défrichement de la végétation. Dans les cas où la végétation de cette zone est replantée, il est recommandé que la nouvelle végétation soit constituée d’espèces qui poussent jusqu’à huit mètres au-dessus du niveau de la voie.

Grâce à son initiative de compensation, Metrolinx devrait réussir à remplacer ou à compenser tous les arbres que nous devrons enlever durant les futurs travaux d’expansion de GO, tout en nous efforçant de recycler les arbres les plus utiles au lieu de les jeter.

Dans les cas où des enlèvements doivent être effectués sur des propriétés privées, Metrolinx contactera individuellement les propriétaires afin de déterminer la portée et les options de compensation appropriées.

Les retraits de végétation se feront progressivement au cours de prochaines années sur l’ensemble du réseau GO, mais les responsables prévoient que les travaux préliminaires de plantation d’arbres et de compensation commenceront le printemps prochain.

Le travail se poursuivra toutefois sans relâche, car la nature continuera de croître sur les parcours et les lignes de transport en commun, et Metrolinx continuera à son tour de s’assurer que la voie est libre.


par Robert Pasiak Metrolinx senior advisor, Communications and Community Relations