Metrolinx News rattrape l'unité de patrouille à vélo

L'équipe continue de couvrir le terrain sérieux de GO Transit jusqu'à l'automne. Apprenons-en plus.

10 oct. 2019

Il va sans dire que l’emploi ne convient qu’aux personnes avec de bons mollets.

À chaque quart de travail, les membres de l’unité de patrouille à bicyclette de Metrolinx, dont Travis Gillepsie, agent chargé de l’application des règlements, enfourchent leur vélo à 11 vitesses et assurent la surveillance de centaines de kilomètres du territoire de Metrolinx.

En cette fin de saison du vélo, l’unité assure un service de sécurité discret, mais efficace et protège non seulement les passagers, mais aussi la totalité du réseau de grande étendue sur lequel compte la clientèle.

Pendant leur ronde quotidienne sur la selle de vélos CrossTrail Elite et Crosstrail Sport Disc du fabricant Specialized, les agents ont toute la mobilité et réactivité qu’il faut pour surveiller une période de fort achalandage à la gare GO Exhibition puis intervenir quelques minutes plus tard à Mimico en cas de signalement d’une intrusion.

Tout est une question d’équilibre.

L’unité, formée en 2014, a été conçue pour offrir une capacité d’intervention rapide et une capacité de ciblage des zones où l’accès par un véhicule est plus difficile. Moins bruyants que des agents intervenant à bord d’un véhicule, les membres de l’unité peuvent patrouiller d’une manière plus discrète et passer inaperçus, ce qui offre des avantages en ajoutant un élément de surprise aux interventions.

Par ailleurs, l’unité fait tout un travail visant à réduire la défiance entre les agents chargés de l’application des règlements et la clientèle et à encourager des interactions agents-passagers empreintes de confiance.

« Les vélos sont une excellente manière d’engager une conversation. Nous avons constaté que nos passagers craignent moins de venir nous parler lorsqu’ils voient un agent à vélo », explique Jay Kangas, sergent d’état-major, Service de sécurité, qui supervise le programme.

« Les interactions avec le public sont une partie essentielle de notre travail, et donc tout ce qui favorise une bonne communication est le bienvenu. »

Le travail comporte bien sûr certaines difficultés. Les interventions auprès de criminels potentiels font ainsi partie des risques du métier pour des agents spéciaux. Les conditions météorologiques dans la région de Toronto présentent également leur lot de difficultés.

« Une chaleur intense peut ralentir un agent, même s’il est en bonne forme physique, qu’il s’hydrate comme il se doit et qu’il porte un écran solaire », ajoute Jay Kangas.

« Une forte pluie cause également des problèmes. »

Beau temps, mauvais temps, l’unité de patrouille à bicyclette interagit avec la clientèle pendant toute la belle saison. Parlons distances.

M. Kangas explique qu’il n’est pas rare qu’un agent parcoure 30 à 40 km en une journée.

Même s’il reste quelques kilomètres à parcourir en 2019, la distance totale parcourue à vélo par l’ensemble de l’unité en 2018 s’élevait à 4 700 km, ce qui correspond à la distance entre Toronto et San Jose, en Californie.

Un total de 28 500 minutes a été passé sur la selle d’un vélo, ce qui représente presque 20 jours de pédalage.

Toujours selon ces chiffres de 2018, l’unité au cours d’une année vient à bout de plus de 80 risques de sécurité, porte 260 accusations en vertu des lois provinciales et procède à environ 680 patrouilles des corridors ferroviaires.

De beaux résultats, tout de même, pour une équipe qui protège aussi bien la clientèle que l’environnement. Les rejets de leur « tuyau d’échappement » se limitent en effet à l’air expiré par des poumons en pleine santé.

« Nous ne ratons pas une occasion de promouvoir le vélo en tant qu’excellent mode de transport et la sécurité à vélo. Nous avons plein de choses à dire à ce sujet à toute personne qui veut bien nous écouter », dit M. Kangas.

Pendant que les passagers se dépêchent de s’engouffrer dans les voitures de GO pour échapper au froid automnal du matin, les membres de l’unité surveillent la zone, et continueront de le faire jusqu’à ce que l’hiver vienne mettre fin à la saison de cette année.

Il reste des centaines de kilomètres de corridor ferroviaire à surveiller, un coup de pédale à la fois.

La pause hivernale procurera une période de repos bien méritée à ces agents aux cuisses et mollets d’acier.


par Nitish Bissonauth Conseiller bilingue du contenu editorial de Metrolinx