Où les trains de GO vont-ils une fois leur glorieux travail terminé? Un ancien document raconte l’origine de l’installation de maintenance de Willowbrook

Dans le cadre de notre série HistoricGO, nous continuons à fouiller dans nos boîtes et archives.

24 févr. 2020

La rapidité est comparable à celle d’une locomotive et la force est assez grande pour transporter en poids humain l’équivalent d’un petit village.

D’accord, les trains de GO – ou même leur équipage – ne sont pas des superhéros. Mais dans le milieu du transport en commun, ces gros véhicules font partie de la ligue de champions des plus résistants et des plus fiables, travaillant jour et nuit dans les dures conditions de la météo canadienne.

Toutefois, même les tout-puissants ont besoin d’un lieu de repos sûr pour se faire examiner et récupérer avant la prochaine sortie.

Depuis quatre décennies, et pour plusieurs générations de trains de GO, ce sanctuaire se trouve au sein de l’installation de maintenance de Willowbrook, qui assure la maintenance et le remisage d’une vaste partie du parc ferroviaire de GO.

Une brochure originale que nous avons récemment trouvée nous rappelle les origines du complexe et souligne la grande importance de Willowbrook pour la croissance de GO Transit.

C’est en septembre 1978 qu’ont débuté les travaux concernant l’installation de maintenance de Willowbrook dite unique en son genre à ce moment-là. L’installation ferroviaire de 17 millions de dollars était considérée comme l’installation de maintenance du matériel roulant (comprendre ici ferroviaire) la plus moderne en Amérique du Nord. Selon la brochure, aucune autre installation du genre sur le continent ne renfermait un espace de travail intérieur aussi vaste.

Au départ, Willowbrook était un ancien poste de triage de wagons du CN que le gouvernement de l’Ontario a transformé en une installation de réparation pour les trains d’un service ferroviaire de banlieue jugé expérimental à l’époque. Cette transformation visait à minimiser les dépenses liées à un réseau qui devait faire ses preuves.

GO avait toutefois déjà surpassé toutes les attentes en 1967; en l’espace de trois années seulement, la société de transport a commencé à offrir des services d’autobus et de train complets qui sont bien connus de nos jours, faisant désormais partie intégrante de la région élargie du Golden Horseshoe.

Les travaux liés à l’installation ont duré près de deux ans pour inclure :

  • Un imposant bâtiment de maintenance et de service de plus de 1 200 m2.
  • Un atelier diesel permettant de vérifier de quatre à six locomotives en même temps.
  • Un atelier de voitures doté d’une fosse de réparation pour abaisser les véhicules en vue de leur maintenance.
  • Une aire de lavage semi-automatique conçue pour rendre nos trains-plus-grands-que-les-autres étincelants de propreté.
  • Une aire de maintenance servant précisément aux inspections réglementaires et à l’entretien préventif, qui se déroulaient sur un cycle de huit jours.
  • Un centre de commande.
  • Un bureau général pour effectuer les tâches administratives.
  • Un faisceau de remisage favorisant la réduction du bruit et l’économie du carburant.
  • Un point de remplissage qui pouvait accepter quatre locomotives en même temps et les ravitailler à un rythme de 909 litres en une minute.

Les dispositifs d’éclairage et de récupération de la chaleur de l’installation intégraient des fonctionnalités d’économie énergétique. Les appareils étaient en mesure de récupérer jusqu’à 65 % des gaz d’échappement des locomotives dans l’atelier diesel et la chaleur résiduelle était emprisonnée sous le plafond de l’installation.

L’installation de 40 acres a officiellement ouvert ses portes le 7 novembre 1980.

Depuis, elle a joué un rôle important, mais méconnu dans le travail visant à maintenir le puissant parc de GO sur la bonne voie.


par Suniya Kukaswadia Metrolinx media relations senior advisor