Renforcer l'inclusion dans la sécurité des transports en commun
Voici l'un des récents efforts de Metrolinx pour prioriser la diversité et l'inclusion.
28 août 2018
La salle était remplie de passion et d’enthousiasme. Devant des femmes en uniforme, les participantes ont découvert de nouvelles possibilités d’avenir.
Le tout premier Symposium annuel des agentes de sécurité spéciales s’est déroulé au Collège Humber le samedi 25 août. L’événement a rassemblé des femmes de divers horizons qui désiraient en savoir plus sur cette profession. Était-ce un emploi qui leur convenait? Leurs compétences étaient-elles transférables?
Selon Jessica Langley, enquêtrice chez GO Transit, les femmes qui travaillent dans ce domaine doivent relever certains défis, mais il y a néanmoins un grand changement en cours.
« Nous discutons de plus en plus avec les dirigeants et ils nous écoutent. La culture est en train de changer, dit-elle. J’ai l’occasion de me perfectionner et d’avoir une excellente carrière. Je suis utile dans mon milieu de travail, j’arrive à élever mes enfants à la maison, et je suis heureuse. »
De nombreuses participantes ont eu l’agréable surprise de voir des agentes abordables et sympathiques, faisant également preuve d’un grand sens de l’humour. Les présentatrices ont raconté ce qu’elles aimaient le plus dans leur profession, ce que cela signifie d’être une femme dans ce type de poste et ce que l’on peut faire pour maintenir un équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle.
« Cela a-t-il été facile? Non. Mais c’est un défi qui en vaut la peine et c’est pour cela que nous sommes ici et que nous avons créé cet événement, dit Mme Langley. Il est important d’avoir des femmes dans le milieu et les enjeux qui nous affectent sont eux aussi importants. Lorsqu’on peut relever des défis et les aborder ensemble, on peut apporter des changements. »
Les participantes à l’événement ne pouvaient s’empêcher d’être inspirées devant de telles présentations! Sehnaz Doguscu, enseignante en garderie, et Nermiye Yuce, éducatrice de la petite enfance inscrite, envisagent toutes deux de changer de carrière; elles sont confiantes que les aptitudes qu’elles ont développé en prenant soin d’enfants qui ont des besoins spéciaux les aideront à interagir avec les personnes qui ont des problèmes de santé mentale et à faire face à des situations délicates.
Georgia Hanson, propriétaire d’une entreprise prospère dans sa quarantaine, a grandi dans la rue et vit seule depuis qu’elle a 13 ans. Elle avait déjà envisagé de faire carrière comme agente de sécurité spéciale et voudrait maintenant mettre à profit son expérience pour venir en aide aux autres.
« Avec l’enfance que j’ai vécue, je connais des tas de choses sur les criminels, dit-elle. Il ne faut jamais négliger la force des mots, comme les agentes l’ont mentionné. Je n’ai jamais eu besoin de me battre, j’ai toujours pu m’en sortir en parlant. »
Parmi les nombreux sujets abordés pendant le symposium, il a été question de santé mentale et de l’impact que cela peut avoir sur la profession.
« Le maintien de l’ordre, n’est plus vraiment le même genre d’emploi qu’auparavant. Il y a beaucoup de service à la clientèle, affirme Bonita Thompson-Lawson, une nouvelle agente de sécurité spéciale chez GO Transit. Même si nous portons beaucoup d’équipement, mon objectif, est de ne jamais avoir à l’utiliser. »
« Bien souvent, nous faisons face à des gens en colère qui veulent juste exprimer leur frustration et vider leur sac, poursuit-elle, et nous leur servons parfois d’oreille. À vrai dire, c’est vraiment surtout un emploi en communications et en service à la clientèle. »
Une fois le symposium terminé, les participantes sont sorties de la salle motivées et prêtes à poser leur candidature pour devenir agentes de sécurité spéciales, pour faire partie, à leur tour, du changement.