Vous travaillez dans un cirque?

Ce travailleur de la construction de Toronto utilise GO Transit ainsi qu’un monocycle.

8 avr. 2019

Travailleur de la construction de Toronto, Ryan McArthur débute son trajet de la journée à l’aide d’un véhicule d’au moins 88 roues.

Par contre, au moment où il arrive au travail, il n’est que sur une roue.

Pour la majeure partie de son trajet quotidien, M. McArthur prend, comme tout autre passager, le train de GO près de son domicile à Aurora, dans la région de York, qui se rend à la gare Union. Il ne ressort pas du lot non plus à bord de la TTC, en continuant son trajet vers le travail.

À moins que vous remarquiez le monocycle.

Ryan se déplace en monocycle dans les secteurs où le transport en commun n’est pas offert. Il le laisse verrouillé la semaine au support à bicyclettes à la gare Union, une installation sécuritaire qui lui permet de louer l’un des 160 supports. Après une journée de démolition le laissant couvert de poussière et de saleté, il aime bien profiter du luxe des vestiaires et des douches qui sont inclus dans le service de location.

Par contre, parmi les cyclistes, son équipement de transport, doté de lumières sophistiquées et très fortes dans les rayons qui changent de manière constante pour que celle de derrière soit toujours allumée en rouge et que celle de devant soit allumée en blanc, est unique.

Toutefois, il se peut qu’il soit en avance sur son temps.

Les monocycles existent depuis les années 1800 et sont une version modifiée du grand bi qui comportait une grande roue à l’avant. Grâce à une gamme de monocycles modernes électriques qui s’équilibrent tout seuls, les utilisateurs de monocycles font leurs empreintes dans plusieurs villes à travers le monde.

Mais en matière de vélo, il s’agit de transport numérique dans lequel on reste debout et on glisse. M. McArthur est cependant un partisan du monocycle traditionnel.

« Je suis quelqu’un de particulier, » explique-t-il. « Alors mon monocycle me convient. »

« De plus, il s’agit d’un très bon entraînement pour mes cuisses. »

Il a intégré le monocycle dans son trajet quotidien l’année dernière et a acheté un casque avec un chèque-cadeau qu’il a gagné grâce à un sondage destiné aux clients de Metrolinx. Il se déplace à la vitesse d’une marche rapide et peut se rendre à tout endroit qu’un vélo de montagne peut atteindre. Le monocycle est pratique pour se déplacer autour des chantiers de construction et sur les bordures de trottoir constantes de Toronto.

Une sonnette obligatoire se trouve sous son siège, au cas où vous ne l’auriez pas vu passer par-dessus tout le monde sur une roue.

Toronto n’est pas un lieu où les gens s’arrêtent et fixent quoi que ce soit. Comme plusieurs autres grandes villes, celle-ci démontre une attitude d’ennui, de « c’est du déjà vu ».

Ryan est souvent surpris par le fait qu’il ne reçoit pas beaucoup d’attention, pédalant constamment pour garder le rythme du milieu urbain le matin et soir.

Mais les commentaires qu’il reçoit sur son chemin sont majoritairement positifs. Par contre, s’il se retrouve sur le trottoir, il reçoit parfois des réactions négatives.

« Il y a des pistes cyclables; c’est donc un commentaire pertinent, » explique-t-il en faisant référence aux trois personnes jusqu’à maintenant qui lui ont dit de s’enlever du trottoir.

Il pense bien garder son monocycle pour ses déplacements entre la maison et le travail.

Même s’il n’allume pas souvent ses lumières fortes qu’il a astucieusement installées.

Il ne veut pas ressortir du lot, explique-t-il : « Je ne suis pas assez courageux pour les allumer. »


par Thane Burnett Manager of editorial content for Metrolinx