Assurer la continuité durant la pandémie de la COVID-19 : À travers le regard de nos chauffeurs d’autobus de GO
2 avr. 2020
La pause sociale qui a poussé beaucoup de gens à rester chez eux pendant la lutte contre la COVID-19, ne signifie pas pour autant que les gens n’ont plus besoin de se déplacer.
Ce sont des travailleurs essentiels, et les conducteurs de GO Transit, comme Lynette Higgins-Perez, s’assurent qu’ils se rendent à leur destination — des hôpitaux aux maisons de retraite en passant par les centres de manutention de denrées alimentaires.
Tant qu’ils devront se rendre au travail, des gens comme Mme Higgins-Perez se présenteront également.
« En temps normal, il y a beaucoup de monde : une équipe d’autobus peut transporter 300 personnes par jour, voire plus, selon le trajet », explique M. Higgins-Perez.
Aujourd’hui, on peut transporter un peu moins d’une douzaine de personnes par trajet.
Elle dessert le trajet 36 dont l’un des arrêts se trouve à Keele et vers l’autoroute 401, à quelques pas de l’hôpital Humber River.
Mme Higgins-Perez admet que c’est parfois effrayant d’être dehors et que, comme beaucoup de chauffeurs, leur santé et leur sécurité sont aussi au centre de leurs préoccupations. Récemment, d’importants changements ont été apportés pour contribuer à la sécurité des chauffeurs, notamment en ce qui concerne la limitation des endroits où les passagers peuvent s’asseoir autour des chauffeurs et l’introduction de barrières de protection.
Quoi qu’il en soit, elle et ses collègues prennent le volant pour ceux qui doivent continuer à se déplacer.
« Cela me fait du bien d’être là, dehors, à essayer de contribuer », déclare Mme Higgins-Perez. « En ce moment, nous avons tous une mission. Que vous soyez médecin, infirmier, policier, employé d’épicerie ou chauffeur d’autobus, nous combattons tous un ennemi invisible et nous devons tous apporter notre contribution ».
Pour Peter Renzi, le trajet d’autobus GO est la même, mais il y a quelque chose de très différent.
Il est chauffeur de GO depuis près d’une décennie. Aujourd’hui, tout semble réécrit, car il transporte des travailleurs et des voyageurs essentiels.
« C’est tellement différent, c’est surréaliste, dit-il. Vous conduisez et, chaque jour, vous avez l’impression que c’est un dimanche matin. Il règne une atmosphère étrange sur les routes. »
Renzi est habitué à un trafic pare-chocs contre pare-chocs pendant les heures de pointe du matin. Désormais, il ne touche plus les freins que pour la signalisation et lorsqu’il laisse les gens embarquer ou débarquer.
Et, il n’y a pas que les routes qui soient silencieuses. Avant, son autobus était bondé, maintenant il accueille moins d’une douzaine de personnes, toutes éparpillées tranquillement dans de gros véhicules.
« Dès que vous montez dans l’autobus, c’est une étrange confrontation avec la réalité », explique-t-il. Les sièges situés juste derrière moi sont recouverts de ruban adhésif et les gens sont dispersés. Mais nous devons le faire pour notre propre sécurité ».
Les échanges et les conversations informelles avec les clients lui manquent, mais Renzi reste motivé, conscient de l’importance de sa mission qui consiste à amener les travailleurs essentiels à destination.
Il se présente et prend le volant chaque jour pour les passagers qui dépendent de lui et de ses collègues.
C’est dans des moments comme celui-ci que les chauffeurs se rendent compte qu’on a le plus besoin d’eux.
« J’apporte ma contribution et j’aide les gens — c’est un travail noble », déclare Randy Pierre, un autre chauffeur d’autobus de GO Transit qui apporte sa contribution pendant cette pandémie.
« Je suis fier de ce que nous tous, chauffeurs, faisons pour aider les travailleurs de première ligne à se rendre à leur travail chaque jour. C’est très gratifiant ».
D’après Pierre, bien que la période soit difficile, GO Transit a engagé du personnel de qualité. Pour lui, et pour ses collègues, il est naturel de se soucier en permanence des clients.
Et tant que les clients devront se rendre quelque part pendant cette urgence sanitaire, ils seront au volant pour les y conduire.
par Nitish Bissonauth Conseiller bilingue du contenu editorial de Metrolinx