Kitchener fait salle comble avec une séance de questions et réponses

Les membres de la communauté de Waterloo ont eu l’occasion d’interroger les grosses.

5 mars 2019

S’il y a bien eu une question qui a fait s’agiter la salle pleine à craquer, c’était celle-là.

Debout devant le microphone, un homme s’adressait directement à Phil Verster, chef de la direction de Metrolinx.

Pourquoi, se demandait-il, les sièges des trains de GO ne pouvaient-ils pas être plus mous et plus confortables? En fin de compte, comme M. Verster le lui a expliqué, c’est entre autres parce qu’il faut les faire à base de matériaux ignifuges.

Avec plus de 150 participants, la salle de réunion Communitech était bien pleine le 4 mars, à l’occasion de la sixième assemblée publique Demandez à Metrolinx, tenue au centre-ville de Kitchener, en Ontario. C’était la première fois qu’une telle assemblée se déroulait à l’extérieur de Toronto, permettant ainsi aux clients et aux membres de la communauté locale de poser leurs questions sur l’amélioration continue de GO Transit aux hauts dirigeants de Metrolinx. Cette fois, il y a vraiment eu des questions sur tout et n’importe quoi.

Une personne, par exemple, a demandé s’il était possible de permettre à des développeurs indépendants d’accéder aux horaires des autobus de GO en temps réel à l’échelle de la région élargie du Golden Horseshoe. Cette idée pourrait mener à bien des choses sur les téléphones intelligents.

Quelqu’un d’autre voulait en savoir plus au sujet de l’électrification des corridors de transport de Metrolinx. Quand il a répondu, M. Verster a affirmé que c’était une possibilité que l’on explorait très sérieusement, mais il a aussi donné tout un cours sur la façon dont les moteurs dynamiques de certains trains électriques peuvent recharger leurs propres batteries quand ils freinent pour s’arrêter à un quai.

Sinon, la soirée s’est déroulée en grande partie avec des conversations sur la modernisation du service à Kitchener et au-delà.

Ce « au-delà », c’était justement ce que voulait savoir Ron Bowman. Cet ancien employé du chemin de fer, retraité après 37 ans de travail pour le Canadien Pacifique, se demandait comment serait modernisé le transport en commun dans la ville de Cambridge, située au sud de Kitchener.

Il a demandé à M. Verster quels étaient les plans de GO pour sa communauté.

C’est ainsi qu’a commencé une grande discussion sur les étapes que prend actuellement Metrolinx pour améliorer le service dans différents endroits ainsi que sur sa philosophie d’affaires guidant ses plans.

Le chef de la direction a mentionné les différents progrès – et l’accélération de la modernisation – qu’ont pu constater les clients de GO Transit dans la région cette année. Selon les anciens plans, le but était d’accroître le service à Kitchener d’ici 2025. Cependant, grâce aux négociations qui se sont déroulées avec le CN (le propriétaire des voies ferroviaires de la région), Metrolinx a été en mesure de commencer à offrir aux résidents de nouveaux déplacements en train au mois de janvier.

De plus, alors que Metrolinx avait jadis étudié la possibilité de bâtir une voie de contournement du transport de marchandises, ce qui aurait donné lieu à bien des dépenses en plus de prendre beaucoup de temps, elle a adopté une nouvelle vision consistant à trouver des solutions pour améliorer le service dès aujourd’hui, et pas simplement « plus tard ».

« En janvier, nous avons franchi une première étape d’augmentation », a dit M. Verster à son public, dont bien des gens qui le regardaient sur Internet.

De telles étapes, il y en aura d’autres.

« Nous n’avons pas besoin d’attendre jusqu’en 2025 », a-t-il affirmé.

Pour ce qui est de Cambridge, il a expliqué à M. Bowman et au reste de l’auditoire que des études et des analyses de rentabilité étaient en train d’être menées sur ce service et d’autres encore. Il a également ajouté ceci : « Notre approche d’analyse de rentabilité est très stricte : s’il y a une demande, quelle est-elle exactement? Combien le projet coûterait-il? Qu’en est-il de la demande à long terme? »

« L’une des choses les plus importantes en planification du transport en commun, c’est d’avoir une méthodologie d’analyse de rentabilité des plus solides. »

Les questions se sont ensuivies l’une après l’autre, tant au micro qu’en ligne : il y en a eu sur l’avenir du service à Guelph, les offres en week-end pour aller à Toronto et à l’aéroport, et même sur le meilleur navigateur Web pour voir les horaires de GO.

M. Verster est ensuite revenu au thème de la modernisation continue : « Ce qu’il y a de positif, c’est que tout le monde à Kitchener veut obtenir le service plus rapidement. »

« Il y a dix-huit mois de cela, j’ai choisi comme l’un de mes trois principaux objectifs d’offrir les services à Kitchener plus rapidement encore. »

Selon le chef de l’exploitation de Metrolinx Greg Percy, le but n’est pas simplement d’offrir davantage de service, mais aussi d’accélérer les déplacements.

« Aujourd’hui, il faut deux heures et cinq minutes – c’est inacceptable », a-t-il affirmé au sujet du temps de trajet de Kitchener à Toronto.

L’une des priorités de la société est donc de réduire ce temps et pour ce faire, il faudra s’attaquer aux 33 passages à niveau qui ralentissent les trains entre Kitchener et Georgetown.

« Ce sont d’anciens passages à niveau qui existent depuis la fondation de l’Ontario », a-t-il continué, notant au passage que Metrolinx doit collaborer avec les municipalités pour fermer ceux qui n’ont plus d’utilité.

« Comme le sait mon équipe, mon but est de passer de 120 minutes à 90 minutes, et ce aussi rapidement que possible, compte tenu des investissements qui ont lieu. »

Après la réunion, M. Bowman a affirmé qu’il avait été heureux de pouvoir s’adresser à Metrolinx au nom des clients de sa région – mais il aurait aussi aimé entendre qu’il y avait des plans plus immédiats pour Cambridge.

L’ancien employé des chemins de fer a affirmé ne pas avoir l’intention de se remettre à travailler pour autant : il préfère rester simple passager de GO et laisser les dirigeants de Metrolinx guider le changement.