Le collectionneur de trains miniatures : une passion familiale en plein élan

Sous la surface du sol, dans une maison d’Etobicoke, reposent des trains…

11 juil. 2019

Le sous-sol de la maison de Christopher Balestri offre une scène tout droit sortie du film Chérie, j’ai réduit les enfants à un détail près : les voies ferrées miniatures et la maquette du vieux Toronto ne découlent d’aucun accident.

Dans ce projet, commencé depuis 25 ans et encore en cours, aucun détail ne manque. De l’affichage aux immeubles en passant par les feux de circulation qui s’allument, il s’agit de l’aménagement de trains miniatures par excellence.

« Au départ, j’ai commencé le projet en raison de mon père », explique Balestri.

« Il a adopté ce passe-temps au début des années 1980. Nous avons commencé notre projet à cette époque et nous avons continué pendant de nombreuses années. C’est lui qui m’a transmis sa passion pour les trains. »

Selon Balestri, construire cette maquette pendant des décennies lui a permis de se rapprocher de son père. Le duo a consacré d’innombrables heures de recherche et de travail à créer cette œuvre d’art.

Dans la maquette de Balestri, tout y est : lits de voies ferrées, routes et même de tout petits arbres.

Pourtant, même si l’attention aux détails est impressionnante, ce sont les trains qui feraient perdre la carte à n’importe quel collectionneur.

« À l’heure actuelle, en ce qui concerne le matériel roulant – donc des wagons, des trains de passagers –, on parle de plus de 300 objets. J’ai entre 75 et 80 locomotives, qui représentent plusieurs périodes historiques. »

La collection de Balestri comprend de multiples générations de locomotives de GO.

Au fil des années, la famille Balestri a investi approximativement 20 000 $ sur les locomotives et sur le matériel roulant et 10 000 $ sur les voies, les câbles et les autres matériaux utilisés pour construire l’aménagement.

La famille achète les trains et les composantes en ligne auprès de différents fabricants aux É.-U. et au Canada. Ensuite, elle se sert d’équipement spécialisé pour créer une série d’actions programmables et adaptables, comme l’activation de lumières, de sons et de diverses fonctions motorisées.

« La technologie est complexe, affirme Balestri. L’une des plus grandes difficultés est de jouer avec la pièce interne et de travailler avec les petites composantes comme le fil. »

« Il est utile d’avoir une bonne paire de mains stables et beaucoup de patience. »

Sa maquette donne des aperçus du passé et représente Toronto à différentes périodes historiques. Du panneau Inglis qui autrefois surplombait Liberty Village à l’ancienne gare CN à Bathurst, la maquette est un hommage au passé qui nous rappelle à quel point les choses ont changé.

« C’est à la fois éclairant et enrichissant, dit Balestri. Cela permet d’en apprendre beaucoup sur l’Histoire et de la récréer, en quelque sorte. »

En construisant sa maquette, Balestri n’a rien laissé au hasard. Il a même fait des pieds et des mains pour enregistrer de vrais sons de trains de GO et pour les programmer dans les commandes des trains. Les sifflets, les cloches, même le klaxon; les trains miniatures imitent les vrais à la perfection.

Même si le projet peut prendre bien des heures et être laborieux, il en vaut tout le temps, l’énergie et l’argent investi par Balestri.

« Ce qu’il y a de plus gratifiant dans ce passe-temps, c’est de pouvoir s’évader, avoir du temps pour soi et travailler sur des projets personnels. C’est un excellent moyen d’évacuer du stress. »

Bien que la pièce de son sous-sol continue de réduire, Balestri n’a pas l’intention de ralentir. Au contraire, il cherche un espace plus grand pour accroître son empire de trains miniatures.


par Nitish Bissonauth Conseiller bilingue du contenu editorial de Metrolinx