Se faire des amis et casser la croûte à bord du train sur GO

Si vous êtes un passager régulier de GO, vous saurez en un rien de temps reconnaître deux types.

20 déc. 2019

Ils voyagent à bord d’un train à destination identique, mais ont des styles sociaux différents.

Le passager solitaire se trouve dans la zone silencieuse dite « Quiet Zone », ou peut-être au premier niveau du train, vaquant à ses occupations avec des écouteurs aux oreilles et les yeux rivés sur son téléphone. Il peut également jeter des regards furtifs en évitant un contact visuel.

Les parcours sur GO deviennent une affaire privée, avec peu d’attentions interactives.

Ensuite, il y a le passager social. Il se trouve loin de la Quiet Zone – bien qu’on puisse même l’entendre d’en haut quand il amorce une vive conversation ou se joint à une en cours. Il peut s’agir d’un événement ponctuel ou, parce que les clients de trains de GO tendent à s’ancrer dans leurs habitudes et à s’en tenir à la même voiture, celui-ci pourrait se reproduire régulièrement.

Le passager social tend également à attirer d’autres affables clients du transport en commun, faisant des voyages des occasions de découverte sociale – considérez cela comme des « relations ferroviaires ».

Dans le temps de le dire, ceux qui se mêlent aux autres deviennent des compagnons de voyage de GO – même si les noms complets demeurent un mystère pendant un certain temps.

Et sur les compagnons de voyage de GO, Al Eisele en sait quelque chose.

M. Eisele navette sur la ligne Milton depuis 1995. Il a une préférence pour la voiture d’accessibilité et son siège est dans le quadrant du milieu au niveau inférieur.

Constatant que le trajet à l’aller d’une heure entre la gare GO de Milton et la gare Union le matin et au retour en sens inverse en après-midi peut être un peu « ennuyeux », M. Eisele engageait constamment des conversations avec ses voisins – et ces échanges se sont poursuivis pendant plus de deux décennies.

Le groupe de GO de M. Eisele se compose d’environ 25 personnes, dont certaines se déplacent le matin et d’autres l’après-midi.

« C’est agréable », explique-t-il en parlant des liens créés sur la ligne. « Il n’y a pas de restrictions quant aux sujets et habituellement, ni de filtre ».

« Et nous acceptons d’être en désaccord. »

Non seulement les interlocuteurs partagent-ils ce qui se passe dans leur vie, mais il célèbrent anniversaires, retraites, bébés et vacances – à bord et à l’extérieur du train.

La clique de M. Eisele s’est justement adonnée à la célébration un lundi, il y a peu de temps, à l’aube des vacances.

Pour la deuxième année de suite, le groupe de GO du matin a organisé un dîner-partage – eh oui, à bord du train – comprenant des décorations des Fêtes et des friandises, dont des biscuits, des boulettes de viande et de la quiche.

« Nous passons 40 minutes à bord du train avec nos amis », lance un autre membre du groupe de GO, Iain, ajoutant que leurs proches se sont greffés aux rassemblements à l’extérieur du train.

Iain, et son amie du transport en commun Roberta, préfèrent taire leurs noms de famille respectifs.

Les membres du groupe utilisant l’appellation « GO Peeps » dans l’application de bavardage WhatsApp restent en contact, et s’assurent de s’aviser les uns les autres en cas d’imprévus, comme au mois d’août, quand est survenu l’incendie près de la gare GO de Dixie, lequel a interrompu le service de train à la gare GO de Kipling.

« Nous avons veillé à ce que tout le monde se rende à la maison », affirme Roberta, qui voyage depuis trois ans avec le groupe.

Un tel lien peut être difficile à comprendre pour les navetteurs non réguliers de GO – ou même les passagers solitaires – mais M. Eisele écarte toute négativité.

Il conclut : « Ils sont juste jaloux. »


par Fannie Sunshine Metrolinx media relations advisor